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Appel à communication « Surveillance numérique de masse, intelligence artificielle et droits de l'homme »

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Appel à communication « Surveillance numérique de masse, intelligence artificielle et droits de l'homme »
Bibliothèque centre Assas
Les propositions doivent être soumises avant le 25 juillet 2024

Surveillance numérique de masse, intelligence artificielle et droits de l'homme

Cette journée d’étude est organisée par Suhasini VINCENT, maître de conférences à l'Université Paris-Panthéon Assas, avec le soutien de CERSA, (UMR 7106) et CEThicS (EA 7446) de l’Université Catholique de Lille et se déroulera le 8 octobre 2024.
 
À l'ère de la surveillance numérique, les données peuvent être repérées et collectées par des capteurs d’intelligence artificielle qui imitent le réseau neuronal du cerveau humain. Allant des capteurs biométriques qui reconnaissent l’identité comme les sens humains de la vision, de l'audition et de la tactilité, aux modèles linguistiques de grande envergure (LLM) capables de prédire le prochain mot dans une séquence, d’écrire un code informatique et d’avoir des conversations, ces nouvelles générations d'IA se réjouissent de leur capacité à absorber des informations et à accomplir des tâches sophistiquées plus rapidement que le cerveau humain. Bien que les partisans de l'IA vantent sa capacité à libérer l’espace mental humain, à fournir des diagnostics plus précis dans le domaine de la santé et à susciter des idées créatives, l'introduction de ChatGPT dans le grand public a engendré un scepticisme quant à la manière dont l’évolution rapide des algorithmes de l’IA enfreint le droit à la vie privée. Ces nouvelles craintes contemporaines concernant la protection des données personnelles et de l'intégrité découlent de la capacité de l’IA à générer des images, des vidéos, des enregistrements audio et des identités synthétiques incroyablement réalistes.

Compte tenu de l'ubiquité de la technologie numérique, à quel point nos données sont-elles sécurisées ? Les données collectées quotidiennement grâce à la surveillance numérique, provenant de nos habitudes de navigation en ligne, incluent également nos mouvements physiques capturés par des capteurs. Chaque action que nous entreprenons est surveillée et suivie. Alors que des efforts législatifs visant à affaiblir le chiffrement de bout en bout au nom de la sécurité en ligne se poursuivent à travers le monde, il est pertinent de considérer comment les outils de surveillance soutenus par l’IA et les logiciels espions, autorisés pendant la pandémie de COVID-19, ont donné aux gouvernements accès à des informations privées relatives à la santé, des photos pour la reconnaissance faciale et des adresses de domiciles. Les journalistes d’investigation soutiennent que la surveillance en ligne des sources journalistiques entrave la libre circulation de l'information, enfreint le droit à la liberté d’expression et viole la confidentialité des communications et la protection des sources.

Alors que les lanceurs d'alerte de l'industrie de l'IA ont cherché à exposer les dangers potentiels des nouveaux chatbots alimentés par l'IA, cette dernière s'est également révélée être un outil émergent rapide dans le contexte des dénonciations, avec des chatbots capables de tenir des conversations avec des utilisateurs humains par la voix ou le texte, ou grâce à des traductions en direct basées sur l’IA. Il serait intéressant d'examiner comment les différents systèmes juridiques de droit continental et de common law ont établi des normes destinées à réguler l'Intelligence Artificielle (IA), l’apprentissage automatique et les mégadonnées, et à suivre le rythme de la technologie de surveillance par l’IA.

L'objectif de cette journée d’étude est d'explorer l'impact de l'IA sur les droits de l'homme dans un contexte mondial. On favorisera une approche interdisciplinaire prenant en compte les domaines du droit, de la technologie de l’IA et de l'activité journalistique. Les organisateurs souhaitent recevoir des propositions de la part d'universitaires, de décideurs politiques et de praticiens du droit. Les axes suivants pourront être explorés en ce qui concerne l'UE, le Royaume-Uni, les États-Unis et les pays du Commonwealth.

  • Surveillance numérique et autocensure des rédactions de journaux et des journalistes
  • Résolution du problème des fausses informations grâce à l'IA
  • Rôle des lanceurs d'alerte dans la révélation de la corruption et des abus
  • Impact de la surveillance en ligne sur la liberté journalistique
  • Problèmes juridiques découlant de la surveillance numérique – preuves dans les enquêtes criminelles/atteinte aux libertés civiles
  • Législation à l'ère de l'IA
  • Recours juridique contre les biais algorithmiques
  • IA générative et propriété intellectuelle
  • IA et fiction criminelle

Les communications pourront être présentées en anglais ou en français et une publication sera envisagée. Chaque présentation durera 20 minutes et sera suivie d'une discussion. Cette conférence est organisée avec le soutien du CERSA (UMR 7106, Paris-Panthéon-Assas) et CEThicS (EA 7446) de l’Université Catholique de Lille. Veuillez soumettre vos propositions d'environ 300 mots, accompagnées d’une courte biographie, avant le 25 juillet 2024 à l’organisatrice Suhasini VINCENT, par courriel. La journée d’étude est prévue comme un événement en présentiel à l’Université Paris-Panthéon-Assas et se tiendra le 8 octobre 2024.