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Monsieur Bernard BOSSU - Professeur des Universités (Université de Lille 2), rapporteur
Madame Christine NEAU-LEDUC - Professeur des Universités (Université Montpellier I), rapporteur
Monsieur Jean-François CESARO - Professeur des Universités (Université Paris 2 Panthéon-Assas)
La question des sanctions est centrale lorsqu'est ouvert le débat relatif à l'effectivité du droit de la représentation collective des salariés dans l'entreprise. Chargée de protéger les valeurs essentielles de la société, la voie pénale doit être réservée aux atteintes portées aux prérogatives des instances de représentation du personnel lesquelles présentent un caractère fondamental.
Pour le surplus, il est des sanctions, d'ordre administratif ou civil, plus efficaces. Reste que la seule restriction du champ pénal ne suffit pas à garantir l'effectivité du droit de la représentation collective.
Des réponses substantielles et « organisationnelles » tenant notamment à la définition d'une politique pénale d'envergure, à la révision de la ligne de partage des responsabilités dans l'entreprise et à la recherche de sanctions pénales renouvelées s'imposent.
Au-delà de la voie répressive, d'autres méritent d'être explorées. L'application des règles du droit de la représentation collective doit être garantie au moyen d'outils non plus répressifs mais préventifs en dehors de toute participation d'une quelconque autorité judiciaire.
La voie extra-pénale fait une large place à la fonction préventive de l'inspection du travail laquelle doit accompagner les entreprises en recourant à de nouvelles méthodes d'accompagnement et d'évaluation.
La définition d'une politique sociale d'entreprise, moyennant la conclusion d'un accord unique sur la représentation du personnel, est légalement de nature à garantir l'effectivité de la norme en tenant compte des spécificités propres à chaque entreprise.