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Madame Valérie DEVILLARD - Professeur des universités (université Paris 2), directeur de thèse
Madame Chloé DELAPORTE - Maître de conférences (université Paul-Valéry Montpellier 3), rapporteur
Madame Kira KITSOPANIDOU - Professeur des universités (université Sorbonne-Nouvelle Paris 3), rapporteur
Monsieur Samuel GANTIER - Maître de conférences (université Polytechnique Hauts-de-France)
Monsieur Tristan MATTELART - Professeur des universités (université Paris 2)
La thèse porte sur les professionnels du documentaire de création. Ceux-ci revendiquent d’une part une forte dimension artistique, refusant tout formatage, notamment de la part des chaînes des télévisions, premiers financeurs et diffuseurs des documentaires. D’autre part, ces films porteraient une dimension politique, en appelant à l’intelligence du spectateur et favorisant une ouverture sur le monde social. À travers des entretiens et de l’observation, le terrain est centré sur les producteurs, les réalisateurs et les diffuseurs. La question est de savoir comment et pourquoi ces professionnels défendent leurs pratiques et les conditions de réalisation de leurs œuvres, vis-à-vis des moyens de production et des possibilités de diffusion. Deux grands axes structurent la thèse. D’une part, on étudie une mobilisation des professionnels de ce sous-champ du documentaire ayant eu lieu en 2015, entrant en confrontation avec les institutions régulatrices, en particulier le CNC. Cela permet de voir en quoi ces professionnels forment un « monde social ». Ces confrontations rendent en effet visible une certaine homogénéité d’un groupe pourtant pluriel. D’autre part, on s’intéresse aux pratiques quotidiennes et aux stratégies déployées compte tenu du contexte de production des films. On constate des positionnements allant du compromis vis-à-vis des normes attendues incarnées dans les lignes éditoriales des chaînes de télévisions à la rupture franche avec ces dernières. Il transparaît une volonté de réaffirmer une certaine autonomie, en renonçant à coopérer avec les acteurs hégémoniques et/ou en construisant des alternatives qui investissent notamment les plateformes numériques.