Le crime de faux en droit romano-canonique médiéval. Doctrine et pratiques (XIIe-XVe siècle)

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Docteur : Monsieur Alexandre Mimouni

Directeur : M. Franck ROUMY

Discipline : Droit

Date de la soutenance :

Date de la soutenance

Horaires :

Le vendredi 6 janvier 2023 à 9h30

Adresse :

Salle Collinet - Centre Sainte-Barbe (3è étage) - 4 rue Valette, 75005 PARIS

Jury :

En cotutelle avec l'Université de Parlerme (Italie) Franck Roumy - Professeur des Universités - Université Paris-Panthéon-Assas, directeur de thèse                                     Salvatore Sciortino - Professeur - Université de Palerme, directeur de thèse                                     Orazio Condorelli - Professeur - Université de Catane, rapporteur                                     Nicolas Kermabon - Professeur des Universités - Université des Antilles, rapporteur                                     Olivier Descamps- Professeur des Universités- Université Paris-Panthéon-Assas     Antonia Fiori- Professeur- Université La Sapienza de Rome    
Selon le Code pénal, constitue un faux toute altération frauduleuse de la vérité, de nature à causer un préjudice et accomplie par quelque moyen que ce soit, dans un écrit ou tout autre support d'expression de la pensée qui a pour objet ou qui peut avoir pour effet d'établir la preuve d'un droit ou d'un fait ayant des conséquences juridiques. En droit romain, et ce depuis la lex Cornelia de falsis (81 avant notre ère), le terme de falsus recouvre bien plus une catégorie d'infraction qu'une incrimination précise. Le corpus de Justinien en témoigne, en présentant un véritable catalogue d'infractions telles que le faux témoignage, le faux monnayage, le faux en écriture ou certaines formes de corruptions judiciaires. La réception de ces textes durant la renaissance juridique du XIIe siècle fournit au droit savant, dans le contexte consécutif à la Réforme Grégorienne, un vocabulaire riche visant à structurer un discours sur le faux obéissant à des objectifs précis : prévention des falsifications en matière de lettres pontificales, protection de l'acte authentique nouvellement conceptualisé, développement de la procédure romano-canonique, etc. L'analyse des commentaires doctrinaux, canonistes et civilistes, permettra de comparer les deux approches de la notion. L'étude de la littérature processuelle, destinée à l'usage des juges ecclésiastiques et séculiers, ainsi que celle des statuts urbains et législations coutumières, permettra de compléter ce regard.