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Mme Valerie DEVILLARD | Université Paris Panthéon-Assas | Directrice de thèse |
Mme Virginie JUILLARD | CELSA - Sorbonne Université | Rapporteure |
Mme Aurélie OLIVESI | Université Lyon 1 | Rapporteure |
Mme Marion DALIBERT | Université Lille 3 Sciences humaines et sociales | Examinatrice |
Mme Isabelle GARCIN-MARROU | Sciences Po Lyon | Examinatrice |
M. Guillaume LE SAULNIER | CELSA - Sorbonne Université | Examinateur |
M. Tristan MATTELART | Université Paris-Panthéon-Assas | Examinateur |
Le 9 mai 2016, Mediapart et France Inter publient une enquête conjointe, dans laquelle huit femmes accusent le vice-président écologiste de l'Assemblée nationale de l'époque, Denis Baupin, de harcèlement et d'agressions sexuelles. Quatre d’entre elles témoignent à visage découvert. C’est la première fois qu’un homme politique est publiquement mis en cause dans une enquête de presse, en dehors de toute procédure judiciaire. Cette thèse interroge les conditions de cette dénonciation et de sa mise en « affaire », mais aussi la manière dont elle contribue à reconfigurer les ordres genrés au sein de l’arène écologiste. Nous rendrons compte des processus de (dé)légitimation de la dénonciation et de ses actant·es, et des registres à partir desquels ils s’opèrent. L’argumentation se fera à la lumière des théories socio-pragmatiques et d’un terrain pensé depuis une perspective féministe. Elle s’appuie sur l’étude d’un corpus de presse écrite et audiovisuelle, mais aussi sur un terrain composé d’entretiens semi-directifs et d’observations ethnographiques. La thèse contribuera ainsi à déterminer les conditions de légitimité des récits de violences sexuelles, et ce, alors qu’ils sont le plus souvent disqualifiés.