La dénonciation extrajudiciaire des violences sexuelles chez Europe Écologie - Les Verts : le cas de "l'affaire Baupin"

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Docteur : Madame Charlotte BUISSON

Directeur : Mme Valérie DEVILLARD

Discipline : Sciences de l’information et de la communication

Date de la soutenance :

Date de la soutenance

Horaires :

Le jeudi 26 juin 2025 à 14h00

Adresse :

Salle des fêtes, Centre Panthéon - 12 place du Panthéon, 75005 Paris

Jury :

Mme Valerie DEVILLARD  Université Paris Panthéon-Assas  Directrice de thèse Mme Virginie JUILLARD  CELSA - Sorbonne Université  Rapporteure Mme Aurélie OLIVESI  Université Lyon 1  Rapporteure Mme Marion DALIBERT  Université Lille 3 Sciences humaines et sociales   Examinatrice Mme Isabelle GARCIN-MARROU  Sciences Po Lyon  Examinatrice M. Guillaume LE SAULNIER  CELSA - Sorbonne Université  Examinateur M. Tristan MATTELART  Université Paris-Panthéon-Assas  Examinateur
Le 9 mai 2016, Mediapart et France Inter publient une enquête conjointe, dans laquelle huit femmes accusent le vice-président écologiste de l'Assemblée nationale de l'époque, Denis Baupin, de harcèlement et d'agressions sexuelles. Quatre d’entre elles témoignent à visage découvert. C’est la première fois qu’un homme politique est publiquement mis en cause dans une enquête de presse, en dehors de toute procédure judiciaire. Cette thèse interroge les conditions de cette dénonciation et de sa mise en « affaire », mais aussi la manière dont elle contribue à reconfigurer les ordres genrés au sein de l’arène écologiste. Nous rendrons compte des processus de (dé)légitimation de la dénonciation et de ses actant·es, et des registres à partir desquels ils s’opèrent. L’argumentation se fera à la lumière des théories socio-pragmatiques et d’un terrain pensé depuis une perspective féministe. Elle s’appuie sur l’étude d’un corpus de presse écrite et audiovisuelle, mais aussi sur un terrain composé d’entretiens semi-directifs et d’observations ethnographiques. La thèse contribuera ainsi à déterminer les conditions de légitimité des récits de violences sexuelles, et ce, alors qu’ils sont le plus souvent disqualifiés.