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Mme Cécile MéADEL | Centre d'analyse et de recherche interdisciplinaires sur les médias (CARISM), Université Paris-Panthéon-Assas | Directrice de thèse |
Mme Francesca MUSIANI | Centre Internet et Société, CNRS | Rapporteure |
Mme Isabelle HARE | Équipe de recherche de Lyon en sciences de l'information et de la communication (ELICO), Université Lyon 2 | Rapporteure |
M. Romain BADOUARD | Centre d'analyse et de recherche interdisciplinaires sur les médias (CARISM), Université Paris-Panthéon-Assas | Examinateur |
M. Tristan MATTELART | Centre d'analyse et de recherche interdisciplinaires sur les médias (CARISM), Université Paris-Panthéon-Assas | Examinateur |
M. Jean-Vincent HOLEINDRE | Centre Thucydide, Université Paris-Panthéon-Assas | Examinateur |
Mme Valérie SCHAFER | Centre for Contemporary and Digital History (C²DH), Université du Luxembourg | Examinatrice |
M. Valère NDIOR | Lab-LEX, Université de Bretagne occidentale | Examinateur |
À partir du milieu des années 2010, les géants des réseaux sociaux numériques Facebook, Google et Twitter s’engagent progressivement dans la lutte contre le terrorisme en ligne, sous la pression conjointe des pouvoirs publics, de leurs annonceurs et de leurs utilisateurs. Dans une logique de privatisation de la sécurité, ces multinationales de la Silicon Valley sont non seulement associées aux réseaux préexistants de gouvernance de la sécurité, mais elles participent aussi au développement d’un écosystème multi-niveau et quasi-mondial de contre-terrorisme en ligne, en lien avec les pouvoirs publics à diverses échelles (nationale, UE, OCDE, ONU). D’abord centré sur la lutte contre le groupe Daech, cet écosystème s’est progressivement élargi à la « lutte contre les extrémismes violents en ligne » après l’Appel de Christchurch. Comment les firmes-plateformes étudiées s’approprient-elles la notion, souvent contestée, de « terrorisme » ? De quels leviers disposent-elles pour agir sur cette menace ? Et comment interpréter les relations public-privé engendrées, à différents niveaux, par leur implication dans un domaine a priori régalien de l’action publique ? La thèse explore ces enjeux au croisement des sciences de l’information et de la communication, des études sur le terrorisme et des relations internationales. L’analyse repose sur une approche qualitative et empirico-inductive, mobilisant un corpus de communications officielles de ces entreprises sur le terrorisme (n=273) ainsi que des entretiens semi-directifs avec des parties prenantes de la lutte contre le terrorisme en ligne (n=31).