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En accueillant Son Excellence Prokopis Pavlopoulos, le président Guillaume Leyte a rappelé le souhait récemment exprimé par celui-ci « de repenser l’Europe en termes de cohésion renforcée et de rapprocher les citoyens des institutions afin de créer une Europe plus humaine, diverse mais solidaire ». Il a poursuivi en soulignant que « c’est d’une certaine manière ce que les universités, depuis le moyen âge, ont été les premières à faire, précurseurs d’une Europe de la connaissance construite alors sur le ciment de la foi ».
Dans son éloge, le professeur Yves Gaudemet, de l’Institut, a lié cette cérémonie à celle tenue il y a 42 ans au cours de laquelle Michel Stassinopoulos, alors président de la République hellénique, avait reçu les insignes de docteur honoris causa de l’université Paris 2. Il a rappelé les liens intellectuels et juridiques entre la Grèce et la France : « une longue chaîne de savoir et d’amitié forgée, année après année, par la collaboration de chercheurs et de professeurs grecs et français ». Étudiant à l’université Paris 2 Panthéon-Assas, Prokopis Pavlopoulos a soutenu une thèse sous la direction de Prosper Weil sur La directive en droit administratif. Le sujet est toujours d’actualité. Parallèlement à une carrière universitaire brillante, Prokopis Pavlopoulos, engagé dans la Nouvelle Démocratie, le parti fondé par Constantin Karamanlis à la chute du régime des colonels, va occuper diverses fonctions politiques : vice-ministre et porte-parole du gouvernement, directeur des services juridiques de la Présidence de la république, député. Le 18 février 2015, il a été élu président de la République hellénique.
Après avoir reçu du président Leyte les insignes de docteur honoris causa de l’université Paris 2 Panthéon-Assas, l’épitoge, le diplôme et la médaille de l’université, Prokopis Pavlopoulos a dit l’importance de l’université Paris 2 dans sa vie de juriste : « J’ai pleinement conscience de l’honneur que vous me réservez ; honneur qui marque un tournant vraiment décisif de ma vie et de ma carrière. L’argumentation est plus qu’évidente : d’abord, Paris 2 Panthéon-Assas est l’héritière – et même en direct – du Studium Generale, et garante de la tradition séculaire de l’enseignement universitaire, c’est-à-dire de l’enseignement qui a comme berceau l’institution de l’Universitas Magistrorum et Scholarium. Et ensuite, je n’oublie jamais que Paris 2 Panthéon-Assas est pour moi, et pour toujours, l’Alma Mater et en même temps la Corne d’Amathée, la Corne de l’abondance juridique et normative ». Son propos s’est poursuivi par des réflexions sur l’ordre juridique européen actuel et son souhait d’une nécessaire évolution de l’Union européenne vers une forme fédérale qui seule peut garantir la cohésion de la démocratie, des normes juridiques et la maturité politique et institutionnelle.