- Université
- Formations
- Recherche
- International
- Campus
Monsieur Francis BALLE - Professeur émérite d'université (Université Paris 2), directeur de thèse
Monsieur Jean-Marie COTTERET - Professeur émérite d'université (Université Paris 1), rapporteur
Monsieur Bernard VALADE - Professeur émérite d'université (Université Paris 5), rapporteur
Madame Françoise BOURSIN - Professeur des Universités (Université Paris 4)
Aucune collectivité humaine ne saurait s’organiser et durer sans être dominée par un pouvoir politique, fondée sur une autorité reconnue comme légitime à l’intérieur d’un territoire circonscrit et sur une population donnée.
Un pouvoir de nature politique, c’est-à-dire, disposant du monopole de la violence légitime à l’intérieur de ses frontières au nom d’un bien commun, partagé entre dirigeants et dirigés.
Ce bien commun qui légitime les règles de dévolution du pouvoir (la morphologie politique) et place nécessairement la sauvegarde du groupe au-dessus de la préservation de l’individu.
Depuis 1991, en France ainsi que dans les pays européens les plus engagés dans la construction européenne, le pouvoir politique s’est engagé dans un processus d’auto-affaiblissement au profit de pouvoirs économiques et juridiques aboutissant à relativiser la notion d’intérêt général et à délégitimer l’exercice du monopole de la violence légitime.
Ce paradigme peut s’analyser comme l’utopie d’une autorité sans pouvoir et d’un dépassement juridique de l’Etat-nation mais aussi comme le dépassement historique de la nécessité absolue du pouvoir politique.
Le caractère traumatique des totalitarismes du XX? siècle a donné naissance à de nombreux courants de pensée plaidant tous en faveur de la déligitimation de l’autorité et de la mitigation du pouvoir.
En Europe occidentale, un phénomène d’hystérèse des totalitarismes du XX? siècle explique le succès de ces théories mais aussi la facilité avec laquelle l’utopie de la bonne gouvernance mondiale s’est répandue.