- Université
- Formations
- Recherche
- International
- Campus
Madame Géraldine MUHLMANN - Professeur des Universités (Université Paris 2), directeur de thèse
Monsieur Dominique DARBON - Professeur des Universités (Institut d'études politiques de Bordeaux), rapporteur
Monsieur Jean-Pierre OLIVIER DE SARDAN - Professeur des Universités (École des hautes études en sciences sociales), rapporteur
Monsieur Olivier JOUANJAN - Professeur des Universités (Université Paris 2)
Madame Renée KOERING-JOULIN - Conseiller à la Cour de Cassation (affectation à la Chambre criminelle)
Le fonctionnement réel de la justice pénale en Afrique suscite peu l’intérêt des chercheurs en sciences sociales. Des juristes s’y consacrent certes mais ne l’étudient que sous le prisme réducteur de l’exégèse juridique classique ou de l’analyse normative. Les études sur son fonctionnement routinier, sur ses rapports avec les usagers ainsi qu’avec la construction de l’État de droit restent rares. Séminaires ou conférences ne soulignent que l’épineux problème de l’indépendance de la magistrature ou la question de l’accessibilité de la justice au plus grand nombre. Institution pourtant par excellence, la justice pénale est un instrument crucial dans la construction de l’État de droit. Par les multiples interactions qu’elle entretient avec son environnement social et politique, elle a vocation à diffuser et à défendre les valeurs d’un État soucieux des droits et des libertés. La présente thèse s’attache à analyser la justice pénale en Centrafrique, dans la perspective de l’édification de l’État de droit, en orientant le regard d’une part vers les acteurs du système judiciaire, leurs stratégies individuelles et collectives ainsi que leurs rapports au système politique, et, d’autre part, vers la société à travers les relations quotidiennes que les acteurs du système judiciaire entretiennent avec les usagers.