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Madame Marianne GUILLE - Maître de Conférences HDR (Université Paris 2), directeur de thèse
Madame Béatrice BOULU-RESHEF - Professeur des Universités (Université d'Orléans), rapporteur
Monsieur Nicolas JACQUEMET - Professeur des Universités (Université Paris 1), rapporteur
Monsieur Louis LÉVY-GARBOUA - Professeur émérite d'université (Université Paris 1)
Monsieur Xiangyu QU - Chargé de recherche (Centre d'économie de la Sorbonne - Paris 1)
Le terme "illusion monétaire" a été inventé pour la première fois par l'économiste américain Irving Fisher en 1928 pour décrire le phénomène selon lequel les individus ne perçoivent pas l’augmentation ou la diminution de la valeur des unités monétaires. Au cours des décennies suivantes, économistes, psychologues et scientifiques du comportement ont tout d'abord débattu de l'existence de l'illusion monétaire, avant d'affiner et d'élargir sa définition. Cette thèse s’appuie sur les recherches précédentes concernant l’illusion monétaire, dans le but de mettre en évidence, à l’aide de méthodes expérimentales, les caractéristiques qui expliquent la survenue de l’illusion monétaire au niveau individuel, ainsi que les facteurs susceptibles d’aider à réduire son apparition. La présente thèse résume d'abord l'évolution du concept d'illusion monétaire de la découverte de Fisher aux derniers progrès réalisés en sciences du comportement sur ce sujet. Elle présente ensuite les résultats de trois expériences distinctes menées dans le but de mettre en évidence plusieurs facteurs que nous avons supposés comme contribuant à l'illusion monétaire ou à sa réduction. La première porte sur la relation entre illusion monétaire, éducation financière et calcul; la seconde se concentre particulièrement sur le calcul et les capacités numériques en général comme moyen de surmonter l'illusion monétaire; et la troisième sur le point de savoir si les perspectives temporelles peuvent expliquer et / ou atténuer l'illusion monétaire.