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Madame Lucie CLUZEL-METAYER - Professeur des Universités, rapporteur
Monsieur Myriam KLINGER - Maître de Conférences, rapporteur
Monsieur Jean-Vincent HOLEINDRE - Maître de Conférences
La manière de résoudre les conflits politiques a, ces dernières années, beaucoup évolué. La transformation des équilibres géopolitiques depuis la fin de la guerre froide, les démocratisations et l'interdépendance économique ne font que renforcer ce phénomène. Aux fonctions traditionnelles des diplomaties étatiques s'ajoutent de plus en plus des situations d'intervention nécessitant des comportements plus consensuels et moins verticaux. On assiste à ces transformations récentes du peacemaking qui remettent en question les modes opératoires traditionnelles de la diplomatie.
Est-ce que ces pratiques de médiation viennent compenser les déficits de l'ordre international et la diplomatie traditionnelle étatique ou internationale en matière de pacification des conflits ?
Il faut sans doute y voir la recherche de nouvelles façons de gérer des sociétés complexes, de réguler des univers de sens multiples, de fabriquer de la cohésion sociale. La mondialisation entraine un relatif brouillage des frontières géographiques mais aussi culturelles et sociales, pour lequel il faut concevoir des modalités plus flexibles et plus fluides de régulation, créant de nouveaux espaces intermédiaires où s'opèrent des micro-ajustements.
Il ressort aussi que cet essor en médiation s'inscrit dans un contexte de crise de la normativité juridique. La contextualisation accentuée de la norme fait appel de plus en plus à une figure de facilitateur ou du médiateur, le tiers réflexif. Et de fait, l'observation des pratiques sociales dans les démocraties contemporaines montre que ces médiateurs investissent tous les domaines de l'activité institutionnelle, politique et sociale.