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Monsieur Jacques CHEVALLIER - Professeur émérite d'université (université Paris 2 Panthéon-Assas), directeur de thèse
Madame Marie-Anne COHENDET - Professeur des Universités (Univerisité Paris 1), rapporteur
Madame Marie-Joëlle REDOR - Professeur des Universités (Université de Caen), rapporteur
Monsieur Pierre AVRIL - Professeur émérite d'université (université Paris 2 Panthéon-Assas)
Monsieur Yves POIRMEUR - Professeur des Universités (Université UVSQ)
Etudier l'ordre juridique partisan, c'est affirmer qu'un parti politique constitue un ordre juridique. Pour cela, il faut d'abord montrer que les règles internes des partis répondent aux critères mobilisés par la doctrine pour qualifier la juridicité pui s, en s'inscrivant dans la perspective du pluralisme juridique et en s'appuyant sur la théorie de l'institution, démontrer que le parti politique, en tant qu'institution, est un ordre juridique. Ce constat implique d'étudier ses relations vis-à-vis de l'Etat tant en ce qui concerne son encadrement que son contrôle ce qui permet de prendre la mesure de son autonomie. L'ordre juridique partisan n'est pas seulement un ordre juridique spécifique, c'est encore un ordre juridique flexible, perméable à la société qui l'entoure et au sein duquel le droit est instrumentalisé. La porosité de l'ordre juridique partisan vis-à-vis de son environnement se traduit par une conformation au contexte institutionnel dans lequel il évolue mais aussi par une adaptabilité aux évolutions du contexte social dans lequel il s'inscrit. Au sein du parti, le droit est mis au service de la justification des stratégies politiques et de nombreuses règles se voient contournées ou même jamais appliquées. Le droit disciplinaire, quant à lui, connaît une application circonstancielle motivée par des considérations d'opportunité politique ou résultant des rapports de forces internes au parti qui en font un droit négocié.