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Monsieur Frank BOURNOIS - Professeur des Universités, co directeur de thèse
Madame Isabelle BARTHES - Professeur des Universités, rapporteur
Madame Carole GODARD - Professeur des Universités, rapporteur
Madame Marianne BLANCHARD - Maître de Conférences
Monsieur Jean-Pierre HELFER - Professeur des Universités
Monsieur Jean-Pierre NIOCHE - Professeur des Universités
La mise en œuvre du processus de Bologne en 1999 fait entrer la France de plain-pied dans le mouvement global de régulation de l’enseignement supérieur par l’évaluation. Pour évaluer les formations supérieures non universitaires de gestion qui jouissaient depuis le début des années 1990 d’une relative autonomie, la puissance publique crée une commission spécifique, la Commission d’Evaluation des Formations et Diplômes de Gestion (CEFDG) chargée notamment de formuler au ministre de l’Enseignement Supérieur (MSR) des avis relatifs à l’octroi du grade de Master fraîchement créé. Installée par décret en avril 2001, la CEFDG réussit malgré des contraintes initiales importantes à normaliser les formations assujetties à son évaluation, et à s’établir comme un organisme national majeur de régulation. Après avoir détaillé la démarche pragmatique employée, le propos s’attache dans un premier temps à mettre à jour les spécificités de la Commission vis-à-vis d’autres organismes d’évaluation et à identifier les conditions qui lui permettent de réaliser légitimement, efficacement et pérennement l’évaluation des formations. Dans un deuxième temps, le déploiement d’une analyse pragmatique des pratiques rhétoriques permet d’identifier les conditions qui favorisent le développement des dispositifs procéduraux et instrumentaux d’évaluation ainsi que la génération d’une valorisation des formations acceptable par l’ensemble des acteurs. En vue de formuler des recommandations, le dernier volet de la recherche précise les effets sur l’évaluation d’une caractéristique majeure du dispositif régulatoire : la possibilité d’existence simultanée de deux régimes de normalisation des formations supérieures non universitaires de gestion, l’un sécuritaire, l’autre disciplinaire.