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Monsieur Marco D'ALBERTI - Professeur des Universités (Université de Rome "La Sapienza"), directeur de thèse
Monsieur Benoît PLESSIX - Professeur des Universités (université Paris 2 Panthéon-Assas), directeur de thèse
Monsieur Paolo LAZZARA - Professeur des Universités (université Rome III), rapporteur
Madame Sophie NICINSKI - Professeur des Universités, rapporteur
Monsieur Vincenzo CERULLI IRELLI - Professeur des Universités (université La Sapienza - Rome)
Monsieur Yves GAUDEMET - Professeur des Universités (université Paris 2 Panthéon-Assas)
Le contrôle juridictionnel sur les décisions des autorités de concurrence présente une intensité fortement changeante. Cela a engendré un effort de systématisation théorique et a demandé la solution d'une série de questions médianes. La nature technique de la matière économique a en effet justifié un modèle institutionnel spécifique (celui d'autorité administrative indépendante), un certain type de norme (par concepts juridiques indéterminés), une forme particulière de pouvoir discrétionnaire (qu'on peut définir mixte : au même temps pur et technique). Sur la base de tous ces éléments, on a individué l'ampleur idéale du contrôle. Le premier élément, le caractère indépendant des autorités, impose de se questionner sur les limites entre administration en formes contentieuses et juridiction, mais aussi sur les limites entre administration et politique. Le deuxième élément, relatif à la structure de la norme, a engendré une réflexion sur l'exigence que l'administration puisse intégrer la prescription légale, à l'acte de son application, de façon qu'elle participe en quelque sorte à la définition des conditions d'exercice de son propre pouvoir. Le troisième des éléments rappelés, la nature mixte du pouvoir discrétionnaire, a permis de redéfinir les raisons de l'analogie du contrôle juridictionnel sur l'opportunité et de celui sur la pluralité des solutions techniques . L'instrument utilisé pour mener cette analyse est le principe de proportionnalité, instrument d'action de l'administration mais aussi instrument de contrôle du juge, qui a permis de relever l'affinité entre les formes de l'action administrative et forme du contrôle qui sont à l'origine des incertitudes relevées.