Rentrée de l’école doctorale EGIC - ED455

Le jeudi 18 janvier 2024, la rentrée de l’école doctorale EGIC - ED455 a été l'occasion d'échanger entre différentes disciplines sur le thème du numérique et plus particulièrement sur son caractère aujourd'hui indissociable au monde de la recherche.

Plongée dans l’ère numérique

Philippe TASSI, ancien professeur associé de l’Université Paris-Panthéon-Assas et ancien directeur adjoint de Médiamétrie a ouvert les moments d’échanges. Ayant vu le tournant de l'ère numérique se profiler, il a décidé de devenir chercheur dans le domaine des médias au sein de Médiamétrie.

Avec le développement du Big Data et de nouveaux outils, la recherche a dû s’adapter notamment en entreprise pour répondre aux nouveaux besoins. Ainsi, avec l’apport des mathématiques, il fallait par exemple, éliminer les données parasites comme les robots qui visitent les sites web ou encore le fait qu’éteindre sa télévision sur une chaîne continuait d’enregistrer le fait que cette chaîne était regardée, ce qui allait compromettre les données. Il a donc fallu remettre en cause ce que nous savions « du monde d’avant » pour ainsi développer de nouvelles thématiques de recherche et utiliser les nouveaux outils à disposition.

Quand le numérique devient indissociable de la recherche

Étude des médias, gestion, informatique ou encore économie sont des domaines différents bien qu’ils cohabitent. Pourtant, un point commun relie toutes ses disciplines : le numérique.

Les doctorants de l’Efrei Research Lab, du CARISM, du LARGEPA, du CRED et du LEMMA ont ainsi échangé sur leur sujet de recherche et le constat est unanime : le numérique est partout. Un exemple illustrer ce propos : le PhD Box un projet de thèse interdisciplinaire associant un doctorant du CARISM en sciences de l’information et de la communication et un doctorant en informatique de l’Efrei Research Lab. Les 2 doctorants travaillent ensemble sur les dynamiques conversationnelles en ligne autour du véhicule électrique. Ce croisement entre informatique et sciences humaines leur permet de s’enrichir mutuellement pour ainsi creuser davantage le sujet.

Il y a également des sujets purement numériques comme celui de la doctorante Oumaima RIAB de l’Efrei Research Lab qui travaille sur une « approche centrée sur les journaux d’événements pour la gestion de la conformité et la sécurité des processus métiers » ou des sujets de sciences humaines comme celui de Paul VIGNERON du LARGEPA qui travaillent sur les « Méthodes mixtes pour analyser la réponse au problème public ».

Bruno DEFFAINS, professeur en économie de l’Université Paris-Panthéon-Assas conclut cette assemblée en mettant en avant le fait que la vague numérique touche tout et fait le constat que le numérique est autant un sujet qu’un terrain ou un outil de recherche.

Il rappelle aussi aux futurs chercheurs les questions qu’ils doivent se poser et qu’il ne faut pas oublier : la neutralité, l’objectivité et la critique concernant leur recherche.

Si dans sa jeunesse il a nié la subjectivité de sa recherche lorsqu’il a passé son doctorat, aujourd’hui il conclut en rappelant aux doctorants : « Mieux vaut une subjectivité consciente qu’une objectivité refusée. »

Les chercheurs de demain peuvent désormais débuter l’année après s’être instruit mutuellement pour continuer d'avancer sur leur sujet avec de nouvelles idées.