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Monsieur Ali SKALLI-HOUSSAINI - Maître de Conférences HDR, directeur de thèse
Monsieur Jean-Pierre ALLEGRET - Professeur des Universités, (université Paris-Ouest Nanterre) rapporteur
Monsieur Henry OHLSSON - Professeur des Universités (université Uppsala (Suède), rapporteur
Monsieur Gilles DUFRÉNOT - Professeur des Universités (Professeur à l'Université d'Aix Marseille 2)
Monsieur Sébastien LOTZ - Professeur des Universités (université Paris 2 Panthéon-Assas)
Monsieur Marc RAFFINOT - Maître de Conférences (HDR - université Paris Dauphine)
Cette thèse propose une analyse de la dynamique macroéconomique de l'économie camerounaise. On commence par une analyse quantitative générale du cycle des affaires au Cameroun, fondée sur des données macroéconomiques annuelles que nous avons nous-mêmes assemblées. Cette première exploration laisse apparaître un certain nombre de caractéristiques qui se prêtent bien à une modélisation de type néo-keynesien. Nous construisons alors un modèle dynamique stochastique d'équilibre général (DSGE) de l'économie camerounaise. Ce modèle comporte les blocs de construction de modèles DSGE néo-keynésiens standards (par exemple, la rigidité des prix et des salaires des rigidités, et des coûts d'ajustement), mais il inclut également un certain nombre de caractéristiques spécifiques (telles que l'exportation des matières premières et les revenus du pétrole entre autre) dont on montre qu'elles jouent un rôle important dans la dynamique de l'économie camerounaise. Le modèle est estimé et évalué selon une approche bayésienne. La performance du modèle DSGE en termes de prévision est comparée à celle d'un modèle de marche aléatoire, à celle d'un modèle vectoriel auto-régressif (VAR) et, enfin, à celle d'un modèle vectoriel auto-régressif de type Bayesien (BVAR). Nous trouvons que, le modèle DSGE est plus précis en matière de prévision au moins dans un horizon de court-terme. Pour ce qui est des fluctuations macroéconomiques, les chocs des prix des produits de base génèrent une expansion de la production, une augmentation de l'emploi et une baisse de l'inflation tandis que des chocs liés aux prix du pétrole ont un impact direct sur le coût marginal de production qui augmente et provoque une augmentation de l'inflation en même temps que production et emploi baissent. Notons que, les chocs extérieurs et les chocs d'offre domestiques représentent une grande part des fluctuations de la production et de l'investissement. Aussi, l'évolution de la production sur l'ensemble de l'échantillon est dominée par le choc de prix des matières premières et le choc des prix du pétrole.