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Monsieur Didier TRUCHET - Professeur (université Paris 2 Panthéon-Assas) - directeur de thèse
Madame Marie-Laure MOQUET-ANGER - Professeur université Rennes - rapporteur
Monsieur Stéphane HENNETTE-VAUCHEZ - Professeur université Paris Ouest - rapporteur
Monsieur Emmanuel DECAUX - Professeur (université Paris 2 Panthéon-Assas)
Madame Martine LOMBARD - Professeur (université Paris 2 Panthéon-Assas)
L'intérêt d'une etude sur la mort découle des contradictions qui l'affectent car seuls les vivants pouvant être créateurs de normes et titulaires de droit, la mort en droit public est par definition un droit des vivants. La mort, prise en consideration par le droit public, est un prisme sous lequel se dévoile la construction de l'Etat tout en révélant les lacunes et les fragilités du droit face au mystère de la condition humaine. Oscillant entre une conception de la mort perçue comme un néant et des projections individuelles et collectives conférant, malgré tout, une valeur a la personne et a la vie humaine avant et par-delà le décès, le droit tout en s'émancipant de la religion ne s'est pas depare complètement de toute dimension "sacrée" et l'Etat doit se confronter à ces projections individuelles et collectives face à la mort. Si l'on a assisté en l'espace de moins d'un siècle a un basculement d'un devoir de ne pas tuer à une obligation de protéger la vie à laquelle la norme juridique fait très largement echo, la nouvelle maîtrise de la vie humaine permise par les avancées scientifiques et médicales transforme également l'expression souveraine de l'Etat. Se voyant reconnaître un pouvoir de protection de la vie, c'est désormais sur la condition biologique des individus elle-même que le droit public étend ses ramifications.