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Monsieur Denis BARANGER - Professeur des Universités (université Paris 2 Panthéon-Assas) directeur de thèse
Monsieur Arnaud LE PILLOUER - Professeur des Universités (université Poitiers), rapporteur
Monsieur Alexandre VIALA - Professeur des Universités (université Montpellier 1), rapporteur
Monsieur Mikhail XIFARAS - Professeur des Universités (I.E.P - Paris)
Monsieur Olivier BEAUD - Professeur des Universités (université Paris 2 Panthéon-Assas)
Inspiré par une démarche de droit politique, le présent travail se propose d'envisager la fiction en droit à travers le prisme inédit de la légitimité, afin d'étudier sous un angle théorique son utilité dans la constitution de la réalité juridique, c'est-à-dire dans les fondations du droit en vigueur. Caractérisée en référence à la réalité politique, la fiction constituante est une technique justificative dont la fonction relève soit de la connaissance, soit du gouvernement. En tant qu'instrument de connaissance, la fiction constituante se trouve au coeur de l'épistémologie du positivisme juridique, et sert à reléguer la légitimité en son sens le plus profondément politique à une simple affaire de Sein, c'est-à-dire « extra-juridique » ; tel est notamment l'objet de la Grundnorm de Kelsen. Le propos de la première partie de ce travail est de montrer que cet isolement de la chose juridique empêche d'approfondir la connaissance de ses fondations ; ce faisant, il s'agira de poser les bases de ce que pourrait être une épistémologie de droit politique. En tant qu'instrument de gouvernement, la fiction constituante se trouve au coeur de l'État, et sert à légitimer l'exercice du pouvoir politique par le biais de la représentation. En s'appuyant sur des auteurs classiques tels que Hobbes, Locke et Rousseau, le propos de la seconde partie de ce travail est de montrer que ce sont les caractéristiques de ce système d'organisation politique, quelle que soit au demeurant la forme de gouvernement retenue, qui rendent nécessaire le recours au registre fictionnel lato sensu ; celui-ci étant en effet susceptible de s'inscrire dans trois catégories discursives distinctes : la fiction stricto sensu, le mensonge ou le mythe.