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Monsieur Serge SUR - Professeur émérite d'université - Université Paris 2 Pantéon Assas, directeur de thèse
Monsieur Philippe ACHILLEAS - Professeur à l'université de Caen, rapporteur
Monsieur Lucien RAPP - Professeur à l'université de Toulouse, rapporteur
Monsieur Jean-Vincent HOLEINDRE - Professeur à l'université de Poitiers
Monsieur Xavier PASCO - Directeur de Fondation pour la Recherche Stratégique
Madame Isabelle SOURBES-VERGER - Directrice de Recherche au CNRS
Dès les années 1970, à l’appui de travaux scientifiques et statistiques, un groupe de scientifiques de la NASA convainc les plus hautes autorités américaines des conséquences désastreuses de la prolifération des débris dans l’espace extra-atmosphérique. Déjà, ils mettent en garde contre les tests antisatellites, accélérateurs du phénomène. Ces chercheurs essaiment leurs croyances au-delà des frontières américaines, et au-delà de la communauté scientifique. Ils sont aidés en cela par la popularisation du thème plus global de développement durable. Le résultat est qu’aujourd’hui, presque n’importe quel citoyen est capable de discourir sur le problème des débris dans l’espace. Une communauté épistémique s’est formée autour de ce sujet rassemblant scientifiques, ingénieurs, militaires, diplomates, étudiants et citoyens. Les savants et les profanes. Fort de ce contexte, la nécessité d’une norme semble s’imposer afin de sécuriser les activités spatiales. Bien qu’existante depuis la conquête de l’espace de manière latente, cette norme n’a jamais fait l’objet de consensus entre les Etats permettant d’aboutir à un régime. Or, de 2007 à 2016 il devient l’objet de toutes les attentions mais aussi de toutes les divisions entre puissances spatiales, amenant même à créer de manière schématique deux camps opposés. Cette thèse interroge la supériorité américaine dans l’espace au 21ème siècle, le rôle des institutions supranationales dans leur capacité à réguler les relations entre Etats, mais aussi la place de ces derniers face aux acteurs non étatiques. Dans cette même idée, elle analyse le rôle, l’influence voire le pouvoir des communautés épistémiques sur les Etats et inversement.
Descripteurs : espace, sécurité, communauté épistémique, débris, armements, hégémonie, leadership, Etats, forums, régime, code de conduite, traité, interactions, norme, global common, biens communs, référentiel, stratégie, multilatéralisme.