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Information et communication de la fête : Médias et agences institutionnelles face à la construction discursive des rituels festifs

Docteur :Evangelina HOURI
Date de la soutenance :16 Décembre 2014
Horaires :16h
Adresse :Salle des Actes
Discipline :Sciences de l’information et de la communication
Ajouter au Calendrier 12/16/2014 16:00 12/16/2014 19:00 Europe/Paris Information et communication de la fête : Médias et agences institutionnelles face à la construction discursive des rituels festifs « Narapoïa » : c'est le nom d'une maladie qui consisterait pour une personne à croire que tout le monde lui veut du bien. Ce « canular édifiant » élaboré par Boris Cyrulnik dans les années 70 pourrait servir à désigner la disposition d'esprit du fêtard. Par le climat de bienveillance qu'elle promet...
Adresse :Salle des Actes
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Jury :

Monsieur Frédéric LAMBERT - Professeur des Universités (université Paris 2 Panthéon-Assas), directeur de thèse

Madame Emmanuelle LALLEMENT - MCF HDR - université Paris 4, rapporteur

Madame Joëlle LE MAREC - Professeur des Universités (université Paris 7), rapporteur

Monsieur David DOUYERE - MCF HDR - université Paris 13

Monsieur Philippe MARION - Professeur des Universités (Professeur à Louvain - Belgique)

« Narapoïa » : c'est le nom d'une maladie qui consisterait pour une personne à croire que tout le monde lui veut du bien. Ce « canular édifiant » élaboré par Boris Cyrulnik dans les années 70 pourrait servir à désigner la disposition d'esprit du fêtard. Par le climat de bienveillance qu'elle promet, la fête rend possible une mise à distance de la suspicion et de la réversibilité qui sous-tendraient toutes les relations entre individus, notamment dans les grandes agglomérations telles que Paris. La canicule de 2003 provoqua un grand nombre de décès, majoritairement des personnes âgées. Elle mit les autorités et la population française face au problème de l'isolement dans les grandes villes. L'individualisme qui avait été jusque-là perçu comme un « travers » du progrès et de la modernité apparut dès lors comme un mal à éradiquer. Née en 1999 sous l'impulsion d'Atanase Périfan, jeune élu UMP d'origine macédonienne, La Fête des Voisins se propose de réunir les habitants d'un même immeuble et/ou d'un même quartier autour d'un « apéro ». Page d'accueil du site internet de l'association Immeubles en Fête, affiches annonçant la tenue de l'événement, livre-témoignage d'Atanase Périfan, articles de presse et reportages télévisuels concourent tous à donner de la Fête des Voisins l'image d'une « opération » aussi enjouée et bon enfant qu'elle est déterminante. C'est donc davantage du côté de l'utile que de l'agréable que la Fête des Voisins situe sa proposition, voire sa promesse. L'image de la grande tablée telle qu'elle sera relayée par les médias viendra dire l'espace partagé qu'est la République ainsi que l'ensemble de valeurs et de codes qui la sous-tendent. Le ton volontiers léger et confiant des organisateurs sera une façon d'accéder à tous ceux qui se pensent comme étant à la marge de la société. « Sentiment d'appartenance », « sentiment d'exclusion » : autant de frontières intérieures, de constructions mentales que l'expérience dionysiaque de l'hospitalité et de la joie tendra à inquiéter. De la Fête des Voisins aux soirées plus subversives d'établissements de nuit parisiens tels que Le Point Ephémère ou Glazart, il s'agira toujours de replacer l'individu dans une forme de disponibilité, de vulnérabilité constructive rendant possible l'inscription dans un collectif, que ce soit par le mode raisonné et paisible de l'amitié et de la citoyenneté, ou celui plus brûlant et intense du transport amoureux.