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Monsieur Thomas GENICON - Professeur des Universités (Université de Rennes 1), rapporteur
Madame Natacha SAUPHANOR-BROUILLAUD - Professeur des Universités (université Versailles Saint-Quentin), rapporteur
Monsieur Yves LEQUETTE - Professeur des Universités (Université Paris 2 Panthéon-Assas)
Monsieur Gilles PAISANT - Professeur des Universités (université de Savoie)
La législation sur les clauses abusives, issue de l'article L. 132-1 du Code de la consommation, est d'application quotidienne. La notion de clause abusive n'en demeure pas moins confuse. Il est vrai que trente-cinq années d'applications erratiques ont contribué à la rendre peu accessible et peu prévisible, ce qui nuit à la sécurité juridique.
Pour restaurer cette notion, une double démarche s'impose. Il faut, d'abord, la délimiter afin de réserver son application uniquement aux personnes qui méritent d'être protégées contre les clauses abusives et aux seules stipulations qui créent véritablement un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties au contrat.
La notion de clause abusive apparaît alors comme un mécanisme destiné à sanctionner les abus de la liberté contractuelle dans les contrats de consommation. Il faut, ensuite, procéder à l'identification de la notion de clause abusive en cherchant à définir et à caractériser le standard du déséquilibre significatif, notamment à l'aune des critères dégagés de la pratique.
Chemin faisant, la notion de clause abusive s'impose comme une notion incontournable du droit de la consommation et, plus largement du droit des contrats, notamment en ce qu'elle participe au renouveau de la théorie générale du contrat.