- Université
- Formations
- Recherche
- International
- Campus
Monsieur Jean COMBACAU - Professeur émérite d'université (université Paris 2), directeur de thèse
Monsieur Jean-Louis ITEN - Professeur des universités (université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis), rapporteur
Monsieur Guillaume LE FLOCH - Professeur des universités (université de Rennes 1), rapporteur
Madame Andréa HAMANN - Professeur des universités (université de Strasbourg)
Monsieur Carlo SANTULLI - Professeur des universités (université Paris 2)
Le recours en appel tenait un rôle assez modeste dans le droit du procès international, traditionnellement dominé par le principe du caractère définitif des jugements. Bien que cette voie de recours ait connu un essor remarquable depuis les années 1990, elle n’a fait l’objet que de rares études, sectorielles de surcroît. L’ambition du présent ouvrage est de proposer la première étude transversale consacrée à l’appel devant les juridictions internationales. Or, une difficulté majeure surgit immédiatement : comment définir l’appel ? Une analyse de droit comparé consacrée aux recours qui existent dans les ordres juridiques internes permet de constater que des termes similaires (appel, « appeal ») ne désignent pas des mécanismes identiques. Le terme « appel » est donc doté d’une flexibilité remarquable lui permettant d’englober un large éventail de recours, y compris ceux qui existent dans le droit du contentieux international. C’est ainsi que sont examinés ici les recours en appel devant la CPJI et la CIJ, l’Organe de règlement des différends de l’OMC, les juridictions pénales internationales, le Tribunal d’appel des Nations unies et la Cour européenne des droits de l’homme. Si cette étude s’efforce de dégager une définition commune de l’appel devant les juridictions internationales, celle-ci n’éclipse pas pour autant la multiplicité des mécanismes qui semblent se décliner sous deux formes. On entrevoit en effet l’existence de deux grands types d’appels : les uns visent à obtenir du juge d’appel un « re-jugement de l’affaire » tranchée par le juge initial tandis que les autres s’apparentent davantage à un « jugement du jugement » rendu en première instance.
---