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Monsieur Hugues PORTELLI - Professeur des Universités (université Paris 2 Panthéon-Assas), directeur de thèse
Monsieur Xavier CRETTIEZ - Professeur des universités (université Saint Quentin en Yvelines), rapporteur
Monsieur Michel HASTINGS - Professeur des Universités (IEP - Lille), rapporteur
Monsieur Jean-Michel DE WAELE - Professeur des Universités (université libre de Bruxelles)
Monsieur Ilvo DIAMANTI - Professeur (université d'Urbino)
Madame Sylvie STRUDEL - Professeur des Universités (université Paris 2 Panthéon-Assas)
Le découpage électoral est marqué par le mythe du gerrymandering, ou du « charcutage électoral ». Gouvernements et majorités l'utiliseraient dans l'objectif d'établir une carte électorale favorable par la délimitation de circonscriptions visant produire des gains électoraux. Il serait un outil électoraliste utilisé à des fins partisanes. En France, cette perception prédomine notamment en raison du peu de travaux consacrés au découpage électoral qui est, pourtant, un objet important au sein de la littérature politiste internationale. La thèse propose une étude du découpage des circonscriptions législatives sous la Ve République selon deux axes. Le premier, relatif au processus, interroge le rôle et l'action du gouvernement. Grâce à une analyse pluridisciplinaire, il apparaît que le découpeur est soumis à de fortes contraintes, et que les députés y occupent un rôle majeur. Le second porte sur les conséquences des délimitations. Après l'élaboration d'une méthode permettant d'appréhender l'aspect politique des découpages, l'étude empirique - statistique et cartographique - établit que les circonscriptions sont découpées en fonction des députés - sortants -, avant d'être favorables aux partis politiques, ou à la majorité qui y procède. S'il apparaît également que les changements de délimitations ne produisent pas toujours les effets escomptés, ils disposent de conséquences structurelles qui se vérifient sur la compétition électorale. Sous la Ve République, les découpages électoraux peuvent être qualifiés d'interparlementaires et d'intrapartisans. In fine, ni le processus, ni les conséquences des découpages électoraux ne correspondent à sa représentation cognitive classique.