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Monsieur Franck ROUMY - Professeur des Universités (Université Paris-Panthéon-Assas), directeur de thèse
Madame Florence DEMOULIN-AUZARY - Professeur des Universités (Université de Paris-Saclay), rapporteur
Monsieur Nicolas KERMABON - Professeur des Universités (Université des Antilles), rapporteur
Monsieur Bernard D'ALTEROCHE - Professeur des Universités (Université Paris-Panthéon-Assas)
Madame Lotte KÉRY – Professeur (Université de Bonn)
La procédure de contumace a récemment disparu en droit français sous l’impulsion de la Cour européenne des droits de l’homme. La loi du 9 mars 2004 portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité, dite loi Perben II, l’a remplacée par celle de « défaut criminel », changeant à la fois le terme et le régime appliqué à l’absence en matière pénale. Ces transformations ont été l’occasion de réfléchir tant sur l’origine du vocable que sur la nature de cette institution. En effet, avant que les mots « contumax » et « contumacia » ne pénètrent le vocabulaire du droit, ils désignaient un comportement orgueilleux et rebelle. Une fois intégré dans le langage juridique, son usage s’est révélé être un argument efficace pour justifier le procès de l’absent, longtemps considéré comme la principale violation de l’ordre judiciaire. La qualification comme les spécificités de cette procédure dérogatoire sont principalement l’œuvre de la doctrine romano-canonique médiévale qui en a bâti le système. Une étude des origines juridiques de la contumace dès l’Antiquité, et de l’élaboration de cette procédure spécifique au Moyen Âge central permet d’éclairer les enjeux de cette réforme contemporaine.