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Monsieur Hugues PORTELLI - Professeur des Universités (université Paris 2 Panthéon-Assas), directeur de thèse
Monsieur Jean-Marie DENQUIN - Professeur des Universités (Paris Nanterre), rapporteur
Monsieur Jean GICQUEL - Professeur émérite d'université (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), rapporteur
Monsieur Pierre AVRIL - Professeur émérite d'université (université Paris 2 Panthéon-Assas)
La question de la durée du mandat présidentiel est indissociable de la réflexion sur l'équilibre des pouvoirs et sur la nature de la Ve République.
Le quinquennat présidentiel, envisagé en 1973 puis définitivement adopté par référendum le 24 septembre 2000, s'inscrit dans un mouvement de présidentialisation des institutions entamé depuis 1962 et l'élection du Président de la République au suffrage universel.
En prévoyant une durée de mandat égale pour le chef de l'Etat et l'Assemblée nationale, le quinquennat entend redéfinir la dyarchie exécutive et mettre fin à l'arythmie électorale et à la cohabitation. Alors que la Constitution de 1958 privilégiait la souplesse pour répondre à toutes les situations politiques, le quinquennat fait le choix de l'efficacité en favorisant la concordance des majorités parlementaire et présidentielle.
Mais le quinquennat est davantage un commencement qu'une fin. Poursuivi par l'inversion du calendrier électoral en 2001 et par une révision constitutionnelle majeure en 2008, le quinquennat a ouvert la voie à un régime présidentiel dont les effets se font déjà sentir à travers la reconfiguration du rôle du chef de l'Etat, le renforcement du poids de l'élection présidentielle, la présidentialisation des partis politiques et la bipolarisation de l'espace partisan.
Dix ans après son entrée en vigueur, le quinquennat place la Ve République face à un choix : corriger le présidentialisme majoritaire dans le cadre des institutions actuelles ou achever la transition vers la VIe République et le régime présidentiel.