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Monsieur Claude BLUMANN - Professeur émérite d'université (université Paris 2 Panthéon-Assas), directeur de thèse
Monsieur Loïc GRARD - Professeur des Universités (université de Bordeaux), rapporteur
Madame Fabienne PERALDI-LENEUF - Professeur des Universités (Université de Lille 2), rapporteur
Monsieur Dominique BERLIN - Professeur des Universités (université Paris 2 Panthéon-Assas)
Madame Anne-Sophie CHONE-GRIMALDI - Professeur des Universités (université Paris Nanterre)
L'ouverture à la concurrence des marchés de l'électricité et du gaz peine à aboutir aux effets escomptés. Si les directives issues du troisième « paquet » ont été en grande partie transposées au sein des États membres, les obstacles à la réalisation effective d'une Europe de l'énergie demeurent nombreux. Dans ce contexte nébuleux, une surveillance aux yeux d'Argus a émergé. En effet, comme pour forcer le processus de libéralisation, les autorités de concurrence et les autorités de régulation sectorielle redoublent d'efforts pour achever rapidement le marché intérieur de l'énergie, quitte à aller parfois, semble-t-il, à contre-courant de leur mission originelle. D'un côté, les autorités de concurrence semblent de plus en plus enclines à se comporter en « constructeurs » des marchés de l'énergie, agissant davantage sur la structure de ces derniers que sur les comportements dommageables. À l'inverse, les autorités de régulation sectorielle, dont les pouvoirs ne cessent d'être renforcés, sont de plus en plus incitées à détecter les entraves à la concurrence et à les sanctionner. De ce contrôle bicéphale résulte une confusion des rôles qui n'est pas totalement atténuée par la mise en place des « passerelles » entre les deux types de régulateurs. Au demeurant, face à cet enchevêtrement de compétences, les opérateurs évoluent sur des marchés peu propices au jeu de la concurrence et dans un cadre réglementaire aussi complexe qu'instable, sclérosant les investissements nécessaires pour dynamiser ces marchés. Toutefois, le système mis en place, que beaucoup aimeraient voir clarifié, peut être amélioré.