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Monsieur Yves-Marie LAITHIER - Professeur des Universités (Université de Cergy-Pontoise), rapporteur
Madame Anne-Marie LEROYER - Professeur des Universités (Université Paris 1), rapporteur
Monsieur Alain BENABENT - Professeur des Universités (Avocat au Conseil d'Etat et à la Cour de cassation)
Madame Marie GORE - Professeur des Universités (professeur Paris 2)
En choisissant les arrhes comme objet de comparaison entre le droit français et le droit chinois, la présente étude entend montrer le lien entre la technique juridique et la fonction juridique d'une part, la relation entre la fonction d'une institution et son régime juridique d'autre part.
Le mécanisme et la fonction sont deux composantes distinctes de la convention d'arrhes. Les deux systèmes juridiques ( la France et la Chine ) connaissent le même mécanisme, les fonctions juridiques des arrhes s'éloignent cependant considérablement.
Il y a en même temps une interdépendance entre ces deux éléments. D'une part, la fonction des arrhes détermine le rôle joué par le mécanisme. De l'autre côté, l'efficacité de la fonction juridique dépend largement du mécanisme sur lequel elle s'appuie.
La divergence fonctionnelle des arrhes se répercute nécessairement sur le régime de cette convention. En premier lieu, le problème du contrôle juridique se pose dans des termes différents. En second lieu, les effets juridiques du jeu des arrhes ne sont pas les mêmes en présence de différentes fonctions.
La présente étude montre la nécessité d'assurer une adéquation entre la fonction poursuivie et le régime adopté.
À travers l'étude des arrhes, nous entendons survoler les deux systèmes juridiques dans leur ensemble, afin d'une part de permettre aux lecteurs français de mieux connaître le droit chinois, et d'autre part de mettre en lumière les divergences qui séparent les deux pays. L'exploitation de la jurisprudence chinoise constitue d'ailleurs une originalité marquée de la présente étude.