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Jean-Baptiste Legavre - Professeur des Universités - Université Paris-Panthéon-Assas, directeur de thèse
Irene Martin Cortes - Professeur- Université autonome de Madrid, rapporteur
Nicolas Hubé - Professeur des Universités - Université de Lorraine, rapporteur
Patricia Moy- Professeur- Université de Washington (Etats-Unis)
Rémy Rieffel- Professeur des Universités- Université Paris-Panthéon-Assas
Cette étude examine la manière dont quatre quotidiens français (Les Echos, Le Figaro, Libération, Le Monde) ont influencé la définition, la perception et la compréhension de la crise économique dans la zone euro entre 2010 et 2014. Elle analyse le discours sur la crise dans deux pays, la Grèce et l’Espagne. L’étude soutient que le discours de la presse s’est complètement aligné sur le récit politique officiel, qui présentait la crise comme un phénomène national dû à des failles et des faiblesses nationales, alors que ses causes étaient principalement européennes. A travers l’utilisation extensive de jugements dépréciatifs et un discours de délégitimation de tout acteur, événement ou décision qui pourrait menacer l’intégrité de la zone euro, le récit de la presse sur la crise n’a laissé aucune marge à des interprétations alternatives et a fortement soutenu les solutions adoptées, influençant probablement leur acceptation par le public. L’étude constate également une grande homogénéité dans la manière dont la presse française a couvert la crise en Grèce et en Espagne. Tout semble se passer comme si l’enjeu était la préservation de la zone euro. Il n’en reste pas moins que l’Espagne a bénéficié d’une couverture plus bénigne que la Grèce, dans le sens où le discours utilisé n’a pas été pas aussi hostile ou accusateur. Les raisons sont sans doute à rechercher dans les relations bilatérales entre la France et l’Espagne et la place de la France dans la zone euro.