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Monsieur Alain GHOZI - Professeur émérite d'université (université Paris 2 Panthéon-Assas) directeur de thèse
Monsieur Philippe DELEBECQUE - Professeur des Universités (Université Paris I), rapporteur,
Madame France DRUMMOND - Professeur des Universités (université Paris 2 Panthéon-Assas), rapporteur,
Monsieur Philippe DIDIER - Professeur des Universités (université Paris 5)
Monsieur Arnaud REYGROBELLET - Professeur des Universités (université Paris 10)
Monsieur Hervé SYNVET - Professeur des Universités (université Paris 2 Panthéon-Assas)
Il est fréquent d'affirmer qu'un titre représenterait un bien : une lettre de change représenterait une créance de somme d'argent, un connaissement représenterait une marchandise, une inscription et compte représenterait une valeur mobilière, un depositary receipt représenterait une action étrangère. Il s'agirait donc de « titres représentatifs ». Mais que recouvre cette formule ? Traduit-elle l'existence d'un véritable mécanisme de représentation des biens par des titres en droit privé ou s'agit-il d'un abus de langage ? Dans un premier temps, l'étude des titres représentatifs permet d'établir l'existence de la représentation juridique des biens par des titres en droit privé, qui constitue alors le pendant de la représentation des personnes. Il apparaît toutefois que ce mécanisme n'est pas unitaire et c'est pourquoi il convient de distinguer deux techniques de représentation juridique des biens par des titres : la représentation parfaite d'un bien par un titre et la représentation imparfaite d'un ensemble de biens réunis au sein d'un patrimoine d'affectation par des titres. Dans un second temps, l'analyse de la mise en oeuvre de la représentation juridique des biens pas des titres en droit privé, réalisée en vue d'éprouver la pertinence de la théorie dégagée, montre qu'il n'est pas toujours possible de créer librement tout type de titres représentatifs concernant des biens de toute nature. La liberté ne joue que pour les titres représentatifs parfaits de certains biens. L'étude de la mise en oeuvre de ce mécanisme souligne par ailleurs que la création d'un titre représentatif induit des difficultés auxquelles il convient de pallier en édictant un certain nombre de règles.