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Monsieur Jérôme HUET - Professeur des Universités (Université Paris 2), directeur de thèse
Madame Andrée DE SERRES - Professeur des Universités (université du Québec à Montréal (UQAM)), rapporteur
Monsieur Georges DECOCQ - Professeur des Universités (Université Paris Dauphine), rapporteur
Monsieur Christophe BOUILLON - Juriste - Allianz Real Estate France
Monsieur Christian HUGLO - avocat - Cabinet Huglo Lepage & associés
Monsieur Philippe PELLETIER - Avocat - Cabinet Lefevre Pelletier & Associés
Monsieur Philippe RICHARD - Professeur des Universités (université Paris 10)
Issu de la pratique contractuelle anglo-saxonne et codifié en France à l'issue des lois Grenelle de l'Environnement , le contrat de bail vert vise l'amélioration des performances énergétiques et environnementales des immeubles tertiaires. A l'échelle internationale, ce dispositif contractuel constitue un élément de la politique de lutte contre les émissions anthropiques de gaz à effet de serre plébiscitée à la fin des années 1990 par l'ONU et par l'Union Européenne. Par-delà sa légitimité, l'application du bail vert illustre des intérêts divergents, des conceptions variées de durabilité, des droits d'usages multiples de la propriété, révélateurs du dualisme sujet/objet entre l'homme et l'idée de nature au sein du phénomène d'urbanisation. En tant qu'il procède du libéralisme économique actuel, le bail vert met en lumière les contradictions du projet de développement durable au sein du secteur immobilier. Il est le fruit d'une anthropisation exacerbée et s'avère être une norme molle, difficile à mettre en œuvre dans l'hexagone.
Réactiver l'utilité juridique du bail vert implique un désenchantement des présupposés médiatiques du développement durable pour accéder à la connaissance de son devoir-être contractuel. Cette catharsis du principe est indispensable pour établir l'efficacité de l'être contractuel que doit former le consentement entre bailleurs, locataires et exploitants techniques autour d'un même projet d'amélioration environnementale. Néanmoins, ce modèle contractuel ne saurait retrouver sa finalité sans l'intervention autoritaire d'une superstructure institutionnelle dévolue à établir l'obligatorieté de la norme environnementale. Cette thèse s'emploie à susciter un intérêt doctrinal pour cette nouvelle ramification du droit - l'immobilier environnemental - mais également à proposer au législateur un processus original d'admission du statut juridique de l'annexe environnementale. Cette thèse invite ainsi les producteurs de normes à repenser l'application du développement durable dans la cité par la mise en place de leviers, sources d'un nouveau paradigme juridique.