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Monsieur Louis DAVOUT - Professeur des Universités (Université Paris 2 Panthéon-Assas), directeur de thèse
Monsieur Sylvain BOLLEE - Professeur des Universités (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), rapporteur
Madame Anne-Catherine MULLER - Professeur des Universités (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), rapporteur
Monsieur Dominique BUREAU - Professeur des Universités (Université Paris 2 Panthéon-Assas)
Madame France DRUMMOND - Professeur des Universités (Université Paris 2 Panthéon-Assas)
Monsieur Matthias LEHMANN – Professeur (Universität Wien)
L'internationalisation des marchés financiers et le développement sans précédent de la législation qui les régit rendent paradoxalement difficile l'exposé critique de leur traitement en droit international privé. Le rattachement des marchés financiers à l'ordre juridique est doublement original : tout d'abord, il présente deux facettes, législative et administrative; ensuite, il concerne à la fois les gestionnaires de ces marchés, et les infrastructures qui les soustendent. Ces données constituent la source du déploiement de la loi du marché financier, laquelle ne possède pas le même fondement selon qu'elle s'applique aux émetteurs ou aux investisseurs. Dans le premier cas, la loi du marché financier a pour finalité la protection des investisseurs et agit unilatéralement comme loi du lieu de sollicitation ; elle est susceptible de s'autolimiter, dans certaines hypothèses, lorsque la loi de l'émetteur offre une protection équivalente. Lorsqu'elle s'applique aux investisseurs, la loi du marché financier a alors pour objectif le bon fonctionnement de la plate-forme de négociation; les règles qui y concourent peuvent être inscrites dans une règle bilatérale de conflit de lois, la lex mercatus. Ces observations se poursuivent sur le terrain du statut des instruments financiers que les marchés permettent d'échanger. Le statut patrimonial des titres admis à la négociation gagnerait ainsi à être soumis à une loi unique, tant le rattachement plural dont ils font le plus souvent l'objet est une impasse. Le statut international des contrats financiers obéit quant à lui aux tensions propres à l'ordre civil, entre liberté contractuelle et ordre public.