- Université
- Formations
- Recherche
- International
- Campus
Monsieur Gérard BEKERMAN - Maître de Conférences HDR, directeur de thèse
Monsieur Christian DE BOISSIEU - Professeur des Universités (Université Paris I), rapporteur
Monsieur Olivier PASTRE - Professeur des Universités (université Paris VIII), rapporteur
Monsieur Georges KHAIRALLAH - Professeur des Universités (université Paris 2 Panthéon-Assas)
Monsieur Philippe PONTET - Président Investment Banking - HSBC France
Madame Michèle SAINT MARC - Directeur scientifique au CNRS
La position actuellement dominante parmi juristes et théoriciens de la Finance Islamique penchant vers l'interdiction des produits dérivés dans les Institutions Financières Islamiques, la recherche d'une alternative à ces produits, en particulier pour la gestion des risques de marché, constitue l'un des axes de recherche fondamentaux concernant l'avenir de cette école de pensée et de ce type d'institutions. Ainsi, ce travail de thèse s'intéresse d'abord à l'inférence des significations financières contemporaines possibles du concept islamique dit de « Gharar interdit » (litt. « risque interdit ») en l'opposant notamment à la prise de risque permise, puis, à partir des résultats correspondants, à l'exploration et proposition d'instruments alternatifs aux dérivés.
Sur le premier aspect, cette recherche est partie du patrimoine du Fiqh (« jurisprudence ») islamique, et a mobilisé des outils qualitatifs et numériques d'analyse, tout en s'inspirant de la méthode de l'idéaltype de Max Weber. Sur le second, elle a mis en œuvre une enquête combinant littérature et terrain, avant de faire passer les instruments obtenus par un filtre construit à partir des résultats du premier aspect. Ce travail a principalement permis de jeter une lumière nouvelle sur les théories de la prise de risque et du Gharar en Islam, de repérer et de discuter les zones d'ombre à l'origine des débats contemporains, de dresser un état des lieux de la recherche d'alternatives, d'identifier et de comprendre un phénomène nommé trappe à réplication, et surtout, de proposer une voie générale de sortie, utilisant la théorie islamique du besoin et de l'intérêt général, l'idée de partage du risque et celle d'alternative.