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La mobilité humaine s’inscrit dans l’espace, mais aussi dans le temps. Et dans le temps long : c’est un processus, un parcours, le plus souvent discontinu, fait d’une série d’évènements, au cours desquels les individus se désocialisent, se resocialisent, et se transforment.
C’est ce vécu et sa réalité multidimensionnelle et imprévisible que nous proposons de prendre en compte ici, pour saisir l’expérience migratoire dans le moment même du déplacement. Le champ de l’enquête est donc celui de l’entre-deux, statutaire, topographique, social ou idéel : c’est d’abord l’espace-temps du mouvement où tout peut arriver, où les repères sont en quelque sorte suspendus, où l’horizon se trouve indéfiniment reporté ; c’est aussi l’espace relationnel, fait de méfiance ou de confiance, qui se crée entre les migrants et ceux qu’ils rencontrent. Sur les chemins ou au seuil d’un lieu inconnu, dans tous les cas, l’incertitude, qui pour certains est propice aux aventures, devient source de précarité́. Ce livre constitue le premier volet d’une petite anthropologie du mouvement, qui se veut à la fois transdisciplinaire, transpériodique, et résolument comparatiste.