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Édition 2025
Cette 11ème édition explorera la relation ambivalente mais bien réelle entre les concepts de religion et de justice transitionnelle.
L’université d’été (hors festival et forum) peut être suivie intégralement en ligne (en direct ou en différé).
Religions, Droits Humains et Justice
Les religions et la justice transitionnelle partagent les mêmes valeurs fondamentales. Les notions de pardon, de réconciliation et même de justice communautaire existent dans les principales religions. Elles peuvent être une source d’inspiration morale, éthique et philosophique pour la reconstruction du tissu social après un conflit armé ou un régime autoritaire.
Le rôle des religions dans l’organisation sociale des communautés et leur influence sur les individus sont indéniables. Ainsi, les acteurs religieux peuvent jouer un rôle moteur de dialogue et de médiation entre les personnes. Dans certains cas, comme en Afrique du Sud et en Colombie, des prêtres ont même présidé des institutions telles que les Commissions vérité. Les lieux de culte rassemblent souvent les communautés et peuvent devenir des espaces de dialogue et de commémoration des événements, qui peuvent être utilisés pour réparer le tissu social.
Toutefois, cette relation n’est pas exempte de tensions. Il arrive que les églises adoptent une interprétation conservatrice de la doctrine, ce qui peut porter atteinte aux droits des minorités sexuelles, aux droits des femmes et à certaines minorités ethniques. Elles peuvent également assumer un rôle civilisateur et messianique dont les conséquences peuvent aller jusqu’à une inclusion forcée dans une religion, une langue et une culture. Le rôle influent que jouent les religions est également un terrain propice aux abus de toutes sortes, car elles ont accès à des communautés blessées, des personnes vulnérables et à des enfants, entre autres. Dès lors, la Justice transitionnelle peut intervenir pour réparer ou tenter de réparer les crimes commis au nom de la religion.
OUVERTURE DU PROGRAMME D’ÉTÉ 2025
PREMIÈRE SOIRÉE DU FESTIVAL DU FILM DOCUMENTAIRE : RELIGION(S) DOULEUR OU PARDON ?
Cinéma Bil Etxea, Baigorri, 17h15
Grâce à Dieu, François Ozon, 2018, 137min ; suivi d’une discussion avec Me Nadia Debbache, avocate de l’association « La parole libérée » et est membre fondateur de l’ONG internationale « Ending Clerical Abuse » réunissant des associations de victimes dans l’Eglise du monde entier
(Toutes les séances du Festival du film documentaire sont en accès libre et gratuit, au cinéma Bil Etxea, à Baigorri)
Matinée : LES DICTATURES RELIGIEUSES FACE À LA JUSTICE TRANSITIONNELLE
- Juliette Bour, chercheuse post-doctorante à l’Université d’Anvers, Belgique : La justice transitionnelle et le jugement des religieux génocidaires
- Stéphanie Lebrun, journaliste, réalisatrice et productrice : Les dictatures religieuses : l’exemple de l’Afghanistan
Après-midi : ATELIER
FESTIVAL :
Cinéma Bil Etxea, Baigorri, 20h00
Kaboul, tu seras un Garçon ma Fille (À CONFIRMER), Stéphanie Lebrun, 2012, 61min ; suivi d’une discussion avec Stéphanie Lebrun
Matinée : LA LIBERTÉ RELIGIEUSE ET LA JUSTICE TRANSITIONNELLE
- Jean Arnold de Clermont, ancien président du Conseil de la Fédération protestante de France (1999 à 2007), ancien président de la Conférence des Églises européennes (2003-2009), ancien président de l’Observatoire Pharos, administrateur de l’IFJD : Justice transitionnelle et pluralisme religieux
- Cloé Drieu, historienne, chargée de recherche du CNRS au Centre d’études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques (CETOBac) À CONFIRMER : Justice transitionnelle et minorités religieuses
Après-midi : ATELIER
FESTIVAL :
Cinéma Bil Etxea, Baigorri, 20h00
Ouïghours : mécanique d’un génocide annoncé, Éric Darbré , 2022, 52min ; suivi d’une discussion avec Cloé Drieu.
Matinée : LES FONDEMENTS RELIGIEUX DE LA JUSTICE TRANSITIONNELLE
- Matthieu Poupart, essayiste et co-fondateur du collectif Agir pour notre Église : Justice transitionnelle et religions du Livre
- Leslie Cloud, chercheuse en droit des peuples autochtones, Chargée de recherche « Peuples autochtones » à l’IFJD : Justice transitionnelle et spiritualités autochtones
Après-midi : Après-midi de détente à Saint-Jean-de-Luz
FESTIVAL :
Cinéma Bil Etxea, Baigorri, 20h00
The Price of Peace, Kim Webby , 2015, 86min ; suivi d’une discussion avec Leslie Cloud.
Matinée : LA RELIGION ACTRICE DE LA JUSTICE TRANSITIONNELLE
- Fabrice Hourquebie, Professeur de droit et administrateur de l’IFJD : Les religieux dans la justice transitionnelle : les présidents religieux des commissions vérité
- Marc André Anzueto, PhD – Professeur en Développement international de l’Université du Québec en Outaouais :La justice transitionnelle portée par l’église : la première CVR du Guatemala
Après-midi : ATELIER
FESTIVAL :
Cinéma Bil Etxea, Baigorri, 20h00
Le Silence des Justes, Caroline Puig-Grenetier, 2021, 52min ; suivi d’une discussion avec Jean Arnold de Clermont.
Matinée : L’ÉCOLE, LA RELIGION ET LA JUSTICE TRANSITIONNELLE
- Jean Pierre Massias, Professeur de droit à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour et Président de l’IFJD – Institut Louis Joinet :Les pensionnats autochtones : l’exemple des Homes indiens de Guyane
- Véronique Blanchard, historienne, titulaire de la Chaire de Professeure Junior à l’Université d’Angers:Les maisons de correction
Après-midi : Restitution des ateliers et remise des diplômes
FESTIVAL :
SOIRÉE DE FERMETURE DU PROGRAMME D’ÉTÉ
Cinéma Bil Etxea, Baigorri, 19h00
James Hadley porte plainte, Eric Pinatel, 2025, 35min ; suivi d’une table ronde (À CONFIRMER) avec :
- Eric Pinatel, réalisateur du moyen-métrage et victime de Notre-Dame-de-Bétharram
- Jean-Pierre Rosenczveig, magistrat, ancien président du tribunal pour enfants de Bobigny (1992-2014), ancien membre de la CIASE
- Jean-Marc Sauvé, vice-président honoraire du Conseil d’Etat et président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (CIASE)
- Jean-Rémi Arruyer, victime d’agression sexuelle à Notre-Dame-de-Bétharram
Moment convivial autour d’un repas
Pensionnats catholiques en Guyane : La blessure, Hélène Ferrarini et François Reinhardt, 2025, 55min ; suivi d’un débat avec Hélène Ferrarini.