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Interview croisée des directeurs des campus internationaux

International
Interview croisée des directeurs des campus internationaux
Assas International
Les professeurs Guillaume LEYTE, Anthony MERGEY et Pierre-Emmanuel AUDIT présentent les campus internationaux de l'université

En 2012, l’Université Paris-Panthéon-Assas a lancé, avec la création de son campus à Singapour, un ambitieux programme d’internationalisation. Aujourd'hui, trois campus situés à Dubaï, Maurice et Singapour, visent à renforcer la position internationale de l'université et à la faire rayonner à travers des enseignements et des programmes de formations continues et des summer courses.

Dans cette interview croisée, les directeurs des campus internationaux de l'université, Guillaume LEYTE (Dubaï), Anthony MERGEY, (Maurice), et Pierre-Emmanuel AUDIT (Singapour), partagent les nouveautés et les actualités de leurs campus respectifs.

  • En tant que directeurs des campus internationaux, comment s'est passée la rentrée sur vos campus ?

Guillaume LEYTE : La rentrée du LL.B. Bachelor of Law se passe bien. L’université devrait à partir de la rentrée prochaine être intégrée au National Admissions & Placement Office (NAPO), ce qui est exceptionnel, il s'agit d'une forme de Parcoursup qui nous permettra de drainer davantage d’étudiants du fait de la reconnaissance par l’État de cette formation. Sur plus de 100 universités et grandes écoles présentes aux Émirats, 15 seulement, dont l’Université Paris-Panthéon-Assas, sont intégrées dans NAPO.

Anthony MERGEY : Deux nouveautés sont à signaler cette année sur le campus de Maurice. D’abord, l'université vient d’ouvrir un Bachelor of Arts (BA) in Economics and Finance (Hons). Ce programme de 3 ans, dirigé par les professeurs Bertrand CRETTEZ et Paul MAAREK, a été spécifiquement conçu pour fournir aux étudiants une solide base de compétences théoriques, quantitatives et analytiques, nécessaires pour poursuivre des études dans des masters hautement sélectifs ainsi que pour des carrières dans les domaines du Business, de la Data Science et de la Finance. Ce programme est réputé pour son haut niveau d'exigence et sa reconnaissance dans les classements français, notre université occupant systématiquement la première place, notamment dans les domaines de l'économie et de la gestion, où elle excelle en termes d'intégration professionnelle et de potentiel de revenus des diplômés. Ce programme offre notamment aux étudiants la possibilité d'étudier à Paris en troisième année et donne lieu à la délivrance d’un diplôme d'État. Ensuite, le LL.M. International Business Law, qui existe depuis 2015 et l’ouverture du campus, est désormais proposé en format hybride flexible. Dans la mesure où ce programme attire particulièrement des professionnels et des praticiens soumis à diverses contraintes de temps et de disponibilité, il nous a semblé pertinent, avec le responsable du diplôme, le professeur Malik LAAZOUZI, d’introduire une forme de souplesse dans le format d’enseignement en proposant 4 modules intégralement en ligne et les 6 autres en présentiel et à distance. La campagne de recrutement est en cours et nous avons bon espoir que ce nouveau format attire de nouveaux profils de candidat pour la rentrée qui est prévue fin novembre-début décembre. 

Pierre-Emmanuel AUDIT : La rentrée du LL.M. International Business Law suit un rituel bien établi : le Welcome Day. Les étudiants sont tout d’abord accueillis puis conviés à une visite du campus, qui s’avère être le campus de l’INSEAD avec qui l'université a conclu un partenariat depuis plus de 10 ans maintenant. Le campus est très bien équipé : bibliothèque flambant neuve, salles de classe très bien équipées, cafeteria, salle de sport… Vient ensuite le Welcome lunch, au cours duquel les étudiants peuvent faire connaissance entre eux et discuter avec le personnel de l’université sur place. À l’issue du déjeuner, le directeur de la formation – moi-même en l’occurrence – assure une présentation du programme et de l’année. Puis un workshop est organisé par les étudiants dans le but de les éclairer – d’ores et déjà – sur la meilleure manière de se présenter à leur futur recruteur lorsqu’ils auront décroché leur diplôme. L’accueil ne s’arrête pas à cette journée puisque le lendemain, les étudiants ont également des cultural visits organisée pour eux dans Singapour afin de les familiariser avec la ville. Un autre Welcome Day est organisé pour les étudiants du diplôme démarrant leur année en janvier, ainsi que pour ceux du LL.M. International Construction Contracts, dont le programme démarre également au début de l’année civile.

  • Quelle est l’actualité du moment ?

Guillaume LEYTE : Pour le LL.M. International Business Law, un certain nombre d’étudiants, issus des programmes d’excellence du gouvernement de l’émirat de Dubaï, a été honoré, et l’université avec eux, par la visite de Sheikh Hamdan Al Maktoum, prince héritier de Dubaï, ministre de la Défense et Premier ministre délégué. Il a souligné à quel point le LL.M. in International Business Law était un programme prestigieux.

Anthony MERGEY : À Maurice, les cours ont repris à la mi-septembre avec une promotion de 25 étudiants. Cette année, nous avons principalement des étudiants de nationalité mauricienne, le nombre d’étudiants internationaux étant en recul par rapport aux années précédentes. Ceci s’explique en partie par un fort contexte concurrentiel dans cette partie du monde pour toucher le public anglophone de l’Afrique et de l’Océan indien. C’est notamment pour cette raison que nous voyons la mise en place d’un « Pôle international » à Paris, depuis la fin de l’année dernière, comme une aubaine puisque l’une de ses nombreuses missions sera également de promouvoir les formations et les campus internationaux – dont Maurice – dans des salons et autres forums à différents endroits du globe, pour toucher une population estudiantine que nous avons parfois du mal à approcher depuis l’Île Maurice. Cette diversification des moyens de recrutement est primordiale pour nos formations et nos campus et je tiens à remercier le président Stéphane BRACONNIER et la vice-présidente en charge des Affaires internationales Emmanuelle CHEVREAU pour leur soutien constant à la politique de développement international de l’université. Je souligne également l’aide précieuse de l’Ambassade de France à Maurice qui a alloué cette année trois bourses de coopération interrégionale à nos étudiants internationaux de 1re année. 

Pierre-Emmanuel AUDIT : Nous avons introduit le LL.M. International Construction Contracts à Singapour au début de l’année 2024, de sorte que la première promotion sera diplômée au mois de janvier 2025. Ce diplôme, conçu en anglais, est à l’origine délivré par le Centre de Formation Permanente à Paris. Nous avons décidé de le dupliquer sur le campus de Singapour afin de pouvoir le proposer à toute personne intéressée par ce domaine de compétence dans la région Asie, car nous avions remarqué qu’il n’existe que très peu de diplômes équivalents dans cette région. Alors que la première année singapourienne de ce diplôme s’achève, le bilan est positif et nous avons déjà de nouveaux inscrits pour l’année prochaine, ce dont nous sommes très heureux. Ce diplôme est également pour nous l’occasion d’organiser une conférence intitulée Lex Constructionis qui se déroulera sur le campus de Singapour le 24 octobre avec des spécialistes de renom dans ce domaine, dont un keynote speaker de marque. 

  • Quelles sont les nouveautés pour l’année 2024-2025 ?

Guillaume LEYTE : Un partenariat vient d’être signé avec le Dubaï International Arbitration Centre : des projets de formation et de recherche dans ce domaine vont voir le jour sous le pilotage du pr. Malik LAAZOUZI. Nous mettons par ailleurs en œuvre le partenariat avec le ministère de la Justice qui nous a confié, en exclusivité, la formation des avocats et des procureurs-adjoints du pays. Nous lancerons, je l’espère, à partir de janvier, le programme portant sur l’intelligence artificielle, le metaverse et les blockchains, en partenariat avec VARA (Virtual assets regulation authority). D’autres projets sont appelés à se concrétiser prochainement, en matière de fiscalité notamment et de compliance. L’université est désormais reconnue comme un partenaire de premier plan par les institutions publiques et privées émiriennes, ce qui est bien entendu une grande satisfaction.

Anthony MERGEY : Tout d’abord, sur le modèle de ce que propose déjà le campus de Singapour, nous allons proposer à compter du premier semestre 2025 des Executive Programmes qui donneront lieu à la délivrance de certificats. La demande est réelle et ce sera l’occasion d’associer davantage de collègues, à distance ou à Maurice, dont les champs disciplinaires ne sont pas représentés sur le campus. Nous allons formaliser notre collaboration avec l’Institute for Judicial and Legal Studies (IJLS) dont la mission est notamment d’assurer la formation continue des praticiens du droit. L’expertise de notre université a, en effet, été sollicitée pour qu’une grande partie des cours dispensés dans le cadre de cette formation le soit désormais par nos professeurs. Nous poursuivons également le développement de notre réseau de partenaires en concluant des accords de collaboration avec différents cabinets, groupes ou encore études qui se traduisent par exemple par un soutien à des manifestations que nous organisons, la diffusion d’informations en lien avec nos programmes et/ou nos projets ou encore des offres de stage à l’attention de nos étudiants. 

Pierre-Emmanuel AUDIT : La particularité historique du campus de Singapour est de proposer des sessions de formation continue dans divers domaines du droit, à la fois en présentiel et à distance. Cette année, nous allons lancer une série de formations dédiée aux différents aspects de l’intelligence artificielle, afin de permettre aux avocats de s’orienter dans ce domaine très novateur et difficile à appréhender du fait de l’enchevêtrement potentiel des règles applicables selon les pays et les régions du monde. De plus, nous organisons chaque année une Summer Class au mois de juillet qui est ouverte à tout étudiant à partir du niveau Bac +2, juriste ou économiste. Les étudiants ayant participé aux éditions précédentes ont été très satisfaits du programme. Les détails sur la prochaine session seront publiés sur le site internet d’Assas International dans le courant du semestre et un courrier électronique sera également envoyé aux étudiants pour les avertir de l’ouverture des candidatures.
Autrement, les étudiants de l'université désireux de s’inscrire au LL.M. International Business Law le font généralement dans le cadre de leur PPI (Projet Personnel Individualisé), composante de leur formation à l’EFB : nous leur offrons la possibilité de réaliser le LL.M. de janvier à juin, en remplaçant les matières qu’ils n’auront pas étudiées de la période d’octobre à décembre par un mémoire à rendre dans l’un des domaines qu’ils auront eu l’occasion d’étudier au cours de l’année. Le prix de la formation est également abaissé pour ces étudiants. Les étudiants qui sont déjà avocats ou ne souhaitent pas le devenir peuvent s’inscrire au diplôme dans son format traditionnel, qui connaît deux rentrées : celle du mois d’octobre, et celle du mois de janvier.
Le LL.M. International Construction Contracts vise quant à lui prioritairement un public de professionnels, c’est-à-dire doté d’une certaine expérience dans ce domaine ; il n’est donc pas le plus indiqué pour nos étudiants sortant de master.