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Madame Bénédicte FAUVARQUE-COSSON - Professeur des Universités (université Paris 2 Panthéon-Assas), directeur de thèse
Monsieur Florian BIEN - Enseignant invité, rapporteur
Monsieur Olivier REMIEN - Professeur des Universités, rapporteur
Monsieur Guillaume WICKER - Professeur des Universités (Université de Bordeaux IV)
Monsieur Claude WITZ - Professeur des Universités (Universität des Saarlandes-Sarrebruck)
Monsieur Jean-Sébastien BORGHETTI - Professeur des Universités (université Paris 2 Panthéon-Assas)
La question de la mesure du pouvoir du juge s'impose lorsqu'on souhaite comparer l'étendue des pouvoirs du juge dans différents ordres juridiques donnés. Or force est de constater que les pouvoirs du juge sont appréhendés sous diverses notions dans les systèmes juridiques nationaux : il est fait tour à tour référence au pouvoir souverain d'appréciation du juge du fond, au pouvoir facultatif du juge, à son pouvoir modérateur, discrétionnaire, arbitraire. Toute la difficulté de la comparaison réside dans l'absence d'un instrument de mesure uniforme. A l'échelle supranationale, le terme anglais « Judicial discretion » constitue souvent le point de départ de discussions et d'analyses comparatives sur les pouvoirs du juge. Cette notion à forte coloration doctrinale sert de critère de mesure de l'ampleur des pouvoirs du juge dans les systèmes juridiques respectifs. On entend par pouvoir discrétionnaire le pouvoir donné au juge de choisir entre deux ou plusieurs décisions également conformes à la légalité. Le critère du libre choix est au coeur de la notion du pouvoir discrétionnaire du juge. Le pouvoir discrétionnaire constitue ainsi la forme la plus libre du pouvoir exercé par le juge. Bien qu'elle fasse office de dénominateur commun, la notion de pouvoir discrétionnaire est diversement entendue en droits français et allemand. Il en va ainsi en particulier à propos des notions-cadre et standards : ces derniers confèrent-ils au juge un pouvoir discrétionnaire ? Les réponses divergent d'un système à l'autre, ce qui a un impact sur l'image qu'on se fait des pouvoirs du juge. Une fois ces malentendus dissipés, reste à déterminer la part faite à ce pouvoir dans les suites de l'inexécution du contrat : exécution forcée en nature, délai d'exécution et révision, résolution.