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L’élection présidentielle française de 2017 est marquée par la redéfinition du paysage politique ainsi que par un fort climat de défiance. Dans ce contexte, les candidats mènent une campagne négative visant à décrédibiliser leurs adversaires. La négativité fait l’objet de cette thèse de doctorat, qui s’intéresse à la manière dont les concurrents en campagne utilisent les réseaux socionumériques pour former une image positive d’eux-mêmes par l’attaque de leurs concurrents. L’objectif est de comprendre les ressorts argumentatifs de la critique de l’adversaire dans un paysage politique toujours plus polarisé. La construction de l’ethos des candidats est envisagée dans la dynamique conflictuelle d’attaque et de défense entre concurrents. L’étude porte sur les formes de mises en scène de la confrontation sur les réseaux socionumériques, notamment grâce aux contenus multimodaux et aux fonctionnalités hypertextes, ainsi que sur le fond rhétorique. Des typologies sont proposées pour appréhender la négativité (par ses sujets politiques, personnels et idéologiques ; par ses catégories d’adversaires ; par sa tonalité ; par son degré de virulence). Une analyse sémiodiscursive est menée sur l’ensemble des publications diffusées par les candidats sur Facebook, Twitter et Instagram durant les quatre derniers mois de campagne avant le premier tour. Les résultats montrent que, loin d’une violence verbale débridée, les candidats conservent une attitude présidentiable, avec néanmoins des variations dans le degré de négativité en fonction de facteurs tels que l’échéance électorale, le nombre d’intentions de vote, leur orientation politique et leur style personnel.