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Monsieur Francis BALLE - Professeur émérite d'université (Université Paris 2 Panthéon-Assas), directeur de thèse
Monsieur Jean-Marie COTTERET - Professeur émérite d'université (Université Paris 1), rapporteur
Monsieur Bernard VALADE - Professeur émérite d'université (Université Paris 5), rapporteur
Monsieur Artan FUGA - Professeur des Universités (Université de Tirana)
Le paysage médiatique égyptien sous le règne de Moubarak a connu un grand chambardement sur les plans structurels et professionnels. Sur le plan cinématographique, l'industrie a connu une baisse quantitative, mais sur le plan qualitatif, les oeuvres réalisés sont devenues plus sérieuses, plus professionnelles. Les thèmes abordés oscillent entre les domaines sociales, politiques et comédies, avec une liberté d'expression dont les limites ne cessent d'être repoussées entre les années 80, 90 et 2000.
La perte du monopole et l'avènement de la concurrence des médias ont permis d'ouvrir la voie dans les années 2000, à une nouvelle ère médiatique caractérisée par l'émergence des chaines privées, qui se revendiquent comme étant indépendantes et libres. Cependant les lignes rouges à ne pas franchir sont toujours présentes et l'intervention de l'état demeure une possibilité voire un réflexe en cas de nécessité, puisque les autorités se servent d'un arsenal de lois floues.
Le traitement médiatique de la révolution du 25 janvier 2011, qui a bouleversé le régime fort de Moubarak, a mis à nu les stratégies de propagande utilisées par le pouvoir politique. Ces stratégies basées, entre autres, sur la désinformation et la diabolisation des révolutionnaires, ont décrédibilisé la machine médiatique étatique et conduit à faire croire qu'une vraie liberté d'expressions n'a pas encore vu le jour en Egypte.